Aire-sur-l’Adour (Landes, Nouvelle-Aquitaine)

Dénommée à l’origine « Atura » (rivière qui roule des pierres) Aire sur l’Adour fut édifiée par les Romains à la suite d’une bataille entre les troupes du Général Crassus et de Pompée. Au V^e siècle, elle fut une cité importante du royaume wisigoth de Toulouse et le roi Alaric II y promulgua en 506 son fameux «Bréviaire», code qui restera en vigueur jusqu’au XI^e siècle.

La légende raconte que Quitterie, jeune princesse wisigothe convertie au christianisme, fut décapitée vers la fin du V^e siècle pour avoir refusé d’abjurer sa foi. Réputée pour guérir les problèmes des yeux, les maux de tête et la folie, sainte Quitterie fait l’objet d’un culte profond : la fontaine près de laquelle elle a subi le martyre et l’église du même nom abritant un sarcophage paléochrétien du IV^e siècle supposé être le sien, sont les lieux emblématiques du pèlerinage qui lui est dédié.

Aire sur l’Adour a été le siège d’un évêché durant quinze siècles : le premier évêque est attesté en 506 au Concile d’Agde. Les évêques ont marqué la vie religieuse et pesé un poids déterminant sur la vie économique et éducative de la ville. De leur œuvre restent l’église Sainte-Quitterie, la cathédrale Saint-Jean-Baptiste, l’Hôtel de ville et la maison de l’Officialité.

Les marcheurs pourront admirer aussi l’imposante Halle aux grains octogonale du XIX^e siècle, les bords du fleuve Adour et profiter de la gastronomie et des traditions gasconnes.