Qui n’a pas entendu parler des célèbres «médailles» de plomb que Louis XI portait sur son chapeau ? Ces petits objets qui ont façonné l’image d’un roi pingre et superstitieux sont en fait des enseignes. Louis XI était loin d’être le seul à épingler des enseignes sur l’habit. Du XIIe au XVIe siècle, l’homme médiéval – de l’humble artisan au plus illustre prince – se couvrait de telles chosettes.
L’enseigne n’est ni un accessoire servant à fermer des parties distinctes d’un habit, ni une broche décorative ordinaire. Portée avec fierté, elle est signe d’identité et désigne le pèlerin, le membre d’une maison princière, le partisan d’une faction politique. Et le pèlerin moderne aime arborer une coquille ou ramener un souvenir.
Ce livre fait le point sur les enseignes profanes et également sur celles de pèlerinage datant de l’époque médiévale. Ce sont des documents d’histoire à part entière qui nous renvoient aux signes d’identité, à la mémoire, à la piété, à l’amour, au rêve et l’imaginaire.
Ce livre est la première étude générale sur les enseignes de plomb au Moyen Âge. Outre les origines, la fabrication, le commerce et la diffusion des enseignes, l’auteur s’attarde à retrouver le rôle de ces objets longtemps méprisés mais pourtant présents dans tous les groupes de la société médiévale.