Observatoire de la fréquentation
Des modes de comptage et des données hétérogènes
L’observation de la fréquentation des randonneurs itinérants est complexe et doit s’appuyer sur l’analyse de plusieurs indicateurs :
- les éco-compteurs qui mesurent le nombre de passages sur le sentier ;
- les recensements des offices de tourisme qui distinguent parfois les itinérants parmi les touristes ;
- les données des hébergeurs ;
- les ventes des guides, les données des agences de voyages ;
- les données des associations (informations aux points d’accueil, vente de credencial).
Certains territoires, collectivités et/ou opérateurs touristiques ont mis en place localement des dispositifs de comptage qui restent malheureusement encore peu généralisés.
L’observatoire des chemins : un outil pour les territoires
Par la création d’un observatoire des chemins, l’Agence des chemins de Compostelle souhaite :
- valoriser les données existantes, les relayer aux territoires et voir comment améliorer le recueil de données dans les lieux où aucun comptage n’est effectué ;
- pouvoir établir une comparaison des données à l’échelle d’un itinéraire ou entre les différents itinéraires ;
- offrir au réseau une plateforme pour pouvoir consulter des données quantitatives et qualitatives à différentes échelles, sur les chemins et les composantes du patrimoine mondial ;
- publier régulièrement des notes de conjoncture ;
- référencer et rendre accessibles les études de l’Agence ou de ses partenaires.

Un déséquilibre de fréquentation entre les itinéraires
La fréquentation est très inégale entre la France et l’Espagne, mais également entre les différents chemins en France. Le Camino Francés en Espagne a connu un développement tel que des retours négatifs commencent à poindre de la part des marcheurs qui regrettent pour certains la surmarchandisation de cet itinéraire. Le risque de folklorisation qui peut accompagner cette tendance est préjudiciable pour la qualité et l’authenticité des itinéraires et des sites.
A l’inverse, certains chemins moins médiatisés et moins connus souffrent du peu de passage des marcheurs, public essentiel pour l’économie des territoires. On observe alors un décalage entre la notoriété des chemins de Compostelle et la réalité de la fréquentation, qui, hors de la voie du Puy (notamment la portion Le Puy – Conques) représente pour les principaux itinéraires quelques milliers de marcheurs par an.
- Carte de la fréquentation des chemins de Compostelle en Occitanie en 2024
- Carte de la fréquentation des chemins de Compostelle en France en 2023
- Note de conjoncture 2018 de l’Agence française des chemins de Compostelle
- Note de conjoncture 2019 de l’Agence française des chemins de Compostelle
- Note de conjoncture 2020-2021 de l’Agence française des chemins de Compostelle
- Note de conjoncture 2022-2023 de l’Agence française des chemins de Compostelle
- Note de conjoncture 2024 de l’Agence française des chemins de Compostelle
Statistiques des partenaires
- Bureau d’accueil des pèlerins à Saint-Jacques de Compostelle : https://oficinadelperegrino.com/estadisticas/
- Amis de Saint-Jacques à Saint-Jean Pied-de-Port : http://www.aucoeurduchemin.org/statistiques-des-pelerins/
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Une grande diversité de publics
Les publics qui empruntent les chemins vers Compostelle ont des profils multiples, tout comme les significations qu’ils accordent au chemin et les motivations qui les poussent à partir. Elles peuvent être sportive, touristique, spirituelle, culturelle…
Cette pratique de l’itinérance jacquaire concorde avec l’affection croissante des publics pour un tourisme d’expérience, qui engage le protagoniste et fait de lui un acteur et plus seulement un consommateur.
L’enquête Qappa-BVA effectuée en 2003 souligne que cette expérience humaine participe à un bien être individuel et collectif. S’y rattache une image très positive « d’authenticité, de sacré, d’ouverture, d’accompagnement…, répondant au désir de rencontres, de quête spirituelle, de recherche de soi, de communion avec la nature ; a contrario du mercantilisme, de l’ésotérisme, du sectarisme, de la compétition… ».
Faire du sport…
…ou prendre une pause.


Les enquêtes de l’Agence française des chemins de Compostelle
En 2020/2021, l’Agence française des chemins de Compostelle a piloté une étude des publics en partenariat avec les Régions/CRT Occitanie, Nouvelle-Aquitaine, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, les Départements/ADT de l’Aude, l’Aveyron, la Gironde, l’Hérault, le Lot, les Hautes-Pyrénées, le Tarn-et-Garonne, le Gers, les Landes, la Lozère, les Pyrénées-Atlantiques, la Haute-Garonne ainsi que la Fédération Française de la Randonnée Pédestre.
Cette enquête menée par le cabinet 4V Consultants a été réalisée dans 5 régions. Près de 4 000 questionnaires (distribués en ligne ou sur le terrain) ont été remplis par des personnes ayant cheminé entre 2019 et 2021. Ont été réalisés également des « focus group » avec des cheminants et potentiels marcheurs, et des interviews avec des acteurs du chemin.
Les résultats soulignent les potentiels d’une destination prisée mais encore confidentielle sur certains itinéraires en France. L’étude laisse apparaître également les expériences attendues et recherchées par les cheminants : rencontre, connexion avec la nature, partage, authenticité, déconnection et spiritualité. Elle comporte une évaluation de la dépense moyenne du pèlerin et des retombées économiques de leur passage, mais cette évaluation a été réalisée avant la période d’inflation. Elle devra être réactualisée.
Enfin, cette étude fournit les éléments nécessaires afin de relever les défis pour l’avenir : mettre en lumière les pépites du chemin, améliorer l’accueil, les aménagements et les services tout en sachant préserver le cachet et l’âme de ces chemins d’histoire.
Communiqué de presse
Synthèse des résultats
L’Agence a mené une enquête en 2016 et 2017 pour mieux connaitre les profils et les pratiques des itinérants qui passent par Toulouse via le chemin d’Arles et le Conques-Toulouse. L’objectif était de mieux connaitre ces publics afin d’identifier les problématiques qu’ils rencontrent et trouver des solutions concrètes pour améliorer leur accueil.
Qappa-BVA a réalisé en 2003 une étude d’envergure sur les publics des chemins de Compostelle, commanditée par les Comités Régionaux du Tourisme des Régions Midi-Pyrénées et Aquitaine, en partenariat avec l’ACIR Compostelle. Cette importante étude a permis de souligner la difficulté technique à évaluer le nombre de pèlerins. Elle a mis en évidence la diversité des profils et la complexité des motivations des cheminants. Le « pèlerin » contemporain ne se résume pas à une pratique religieuse normée. Elle a défini 5 profils type de publics et leurs attentes en terme d’offre de services et d’aménités. L’étude a permis de définir l’identité des chemins de Compostelle à travers les représentations que s’en font les cheminants. Cette identité symbolique fonde leur attractivité.
Synthèse des CRT
Synthèse de l’Agence française des chemins de Compostelle
Les enquêtes des partenaires
Sur les chemins de Compostelle
- L’office de Tourisme de Decazeville communauté a réalisé en 2018 et 2019 deux enquêtes intéressantes sur les profils et les pratiques des marcheurs de la Via Podiensis : Enquête 2018 – Enquête 2019
Sur la randonnée et l’itinérance
- L’association des chemins de Stevenson a réalisé une étude socio-économique en 2016 pour évaluer les retombées économiques de la pratique de l’itinérance pour les territoires traversés : https://www.chemin-stevenson.org/actualites/les-observatoires.html
- L’IPAMAC, l’association qui regroupe les parcs naturels du Massif Central a réalisé une étude prospective sur l’itinérance : Itinérance, Prospective et Expérimentations – Inter-parcs du Massif central
Sur le tourisme culturel et le patrimoine
- En 2017, le rapport Malvy propose 54 suggestions pour améliorer la fréquentation touristique de la France à partir de nos Patrimoines : Consulter le rapport Malvy
